Dans la presse du 19 au 25 mars 2005 ...

dimanche 27 mars 2005
par  Jean-Claude ROLLAND
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On parle encore et encore de devoir de mémoire en ce qui concerne le génocide juif, à tel point que certains, délirant, en sont à accuser ces mêmes juifs du silence fait sur le crime contre l’humanité qu’est la traite négrière et l’esclavage.
Un article de l’Express du 14 mars 2005 rappelle les devoirs (de mémoire) de l’école. En effet, les programmes scolaires trop lourds, mal répartis ou mal programmés finissent par n’accorder qu’une place subalterne à ces questions. La traite négrière est la plus grande déportation d’être humains de tous les temps.
Commémorer certes est nécessaire, mais plus encore enseigner. On souligne les gestes généreux de la France en écartant l’histoire des ports négriers qui ont fait la richesse de la France.
A nous enseignants de nous emparer des programmes et d’enseigner l’histoire pour construire une mémoire partagée.

Dans le Parisien du 20 mars 2005, un encart informe de l’expérience que ménera l’école Marcel Sembat de Saint-Denis : un programme de résolution des conflits en milieu scolaire (programme canadien). Comment résoudre pacifiquement les conflits ?...
Expérience à suivre.

Toujours dans le Parisien (21 mars 2005), le maire d’Epinay H. Chevreau passe un examen de passage pour la rénovation des quartiers d’Epinay.
Objectif obtenir l’aval de l’Anru pour la démolition de 750 logements et la réhabilitation d’1100.
- En centre ville : disparition de 350 logements
- 77 av. d’Enghien et Cygne d’Enghien : disparition de 320 logements
- Réhabilitations dans Orgemont
A suivre en restant vigilants ... Tout le monde sera-t-il relogé ? Où ? Comment ? ...

Dans un article du Monde du 19 mars intitulé "Vivre avec 400 mots", Alain Bentolila accepte certes, que l’on puisse s’émerveiller sur le matériau linguistique utilisé par certains jeunes tel qu’a pu le faire Abdelatif Kechiche dans l’Esquive mais s’inquiète de sa "pauvreté" absolue. En effet, comment entrer en relation avec 400 mots alors que généralement nous en utilisons 2 500 ?
Selon lui, de 12 à 15 % des jeunes n’utiliseraient qu’exclusivement ce langage.
De la carence orale à la violence physique ? Impuissance à formuler, à mettre en mots génèrerait frustration et violences. Bentolila affirme ici que lorsqu’on n’a pas la possibilité de laisser une trace pacifique dans l’intelligence de l’autre, on a tendance, peut-être, à laisser d’autres traces.
Métaphores, détournements de sens, jeux de langue attirent bien évidemment au delà des "banlieues" ; pour se donner un genre.
Certains jeunes, effectivement bilingues, n’oublient pas le français, celui de la communication et savent pertinemment que les mots et le savoir sont des armes, mais ceux-ci n’ont pas que 400 mots dans leur bagage linguistique.