Une rentrée comme les autres ?
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A un mois de la rentrée scolaire sans problème majeur, voici ce qu’a été la situation sur la ville :
une quinzaine de postes vacants sur la ville, postes connus et situation prévisible
une vingtaine de congés (maladies, congés longs, grossesses, ...) qui crèent un énorme problème de remplacement. Situation également prévisible en ce qui concerne les congés longs et les grossesses.
50 classes sur la ville sans enseignement des
langues. L’annonce de l’enseignement des langues dès le CE2 alors que ni la formation des maîtres ni le budget de recrutement d’intervenants extérieurs n’étaient prévus paraît bien ridicule.
annulation de stages de formation continue : les personnels de brigade de formation continue étant "réquisitionnés" sur des remplacements, alors qu’ils devaient remplacer les collègues en formation. Situation que nous connaissons bien puisqu’elle est redondante depuis 2 ou 3 ans.
Les Assistants de Vie Scolaire non recrutés
scolarisation incomplète des enfants de trois ans, inadmissible.
ouvertures de classes en maternelle sans maître
recrutement tardif de collègues sur la liste complémentaire du concours et placés devant les élèves sans formation
situations des collègues listes complémentaires souvent problématiques : postes "difficiles" (CLIS, Réseau, ...), trajets domicile-travail longs, logements, ... .
Aujourd’hui,
quelques postes restent vacants malgré l’ouverture de la liste complémentaire par le Rectorat de l’Académie de Créteil,
la couverture en langues vivantes est sensiblement la même, des financements seraient "recherchés" par l’IA pour recruter des intervenants extérieurs,
les collègues remplaçants sont toujours mobilisés sur des congés longs et donc il est impossible pour l’IEN de remplacer les congés et autorisations d’absence
les AVS ne sont pas recrutés
des classes ont vu "défiler" devant les élèves 3, 4, 5 maîtres depuis la rentrée
Les jeunes collègues "listes complémentaires" ont bénéficié "largement" d’une ou deux journées d’observation dans des classes en guise de formation avant de rejoindre leurs postes
Des collègues ont été reçus par l’IA adjoint qui n’a pu apporter de réponse, une délégation a questionné l’IEN qui a confirmé que cette rentrée était difficile sur notre ville.
Sans tomber dans le "pathos", j’ajouterai ici quelques éléments de contexte :
attaques systématiques de l’école dans les médias (Sauver les lettres, hommes politiques, journalistes, ...)
des "provocations" concernant l’école "libre" considérée comme étant aussi l’école de la République
un gouvernement "sourd" à toutes revendications salariales ou même concernant les conditions de travail
la condamnation définitive de notre collègue Philippe, et celle d’autres, prenons comme exemple celle d’un proviseur de lycée pro suite à un accident survenu alors qu’un de ses élèves faisait un stage dans une exploitation agricole
la situation de certains de nos élèves hébergés, sur le département et ailleurs, refus de les scolariser
la chasse aux clandestins et les séparations de famille
Nos collègues, usés par ces situations, dénonçant ces conditions ne veulent plus entendre parler de projets, d’évaluations, de pédagogie.
C’est pour nous, formateurs, un message fort : "Le métier a-t-il aujourd’hui encore du sens dans ces conditions ?".
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