Vidéo-surveillance ?

jeudi 27 avril 2006

L’agression d’une enseignante de Porcheville est une nouvelle preuve de l’inefficacité des dispositifs vidéo pour lutter contre la violence : pire qu’à Épinay il y a quelques mois, la présence d’une caméra n’est pas de nature à arrêter un éventuel agresseur. Tout au mieux permet-elle son identification à posteriori. Elle est de plus —le phénomène semble nouveau— un moyen pour les Kaïds de se faire voir, de faire connaître leurs exploits. Sur portables-vidéo comme face aux caméras de vidéo-surveillance.

Prévention ? Oui, il en faudrait ! Hélas, un rapide tour sur les sites officiels permet de se faire une idée de la place occupée par la prévention dans la politique de la droite actuellement au gouvernement :
- Le site Le respect, ça change l’école du ministère de l’Éducation nationale, n’a pas été remis à jour depuis… le 29 août 2002 !
- Les chiffres de la violence à l’école ne sont plus mis en ligne sur le site du ministère depuis novembre 2005 alors qu’ils l’étaient tous les deux mois précédemment…

La question n’est bien évidemment pas celle des webmestres du ministère qui n’auraient pas mis en ligne telle ou telle nouveauté sur le sujet. Elle est celle de la politique éditoriale des sites en question, qui illustre bien celle du gouvernementale en la matière : davantage soucieuse d’annoncer à la presse des arrestations que d’efficacité dans la prévention les actes violents.

Elle est une prime à Sarkozy pendant que Monsieur de Robien recentre l’école sur le « déchiffrer, orthographier, calculer, obéir ». Exit la citoyenneté !

Dyonis, le 26/04/06