A propos des devoirs

mercredi 15 septembre 2004
par  Jean-Claude ROLLAND
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De 1912 à 2004 : les devoirs à la maison

es devoirs à la maison qui perdurent sont souvent une réponse à des sollicitations voire des pressions
- des familles : « voir ce qui est fait à l’école, aider mon enfant le soir, savoir ce que je dois faire pour le faire progresser, un bon maître, c’est celui qui donne beaucoup de devoirs »
- des équipes pédagogiques : « ça se fait dans cette école »
- des habitudes : « j’ai eu des devoirs, moi, quand j’étais à l’école »
- du programme : « j’ai pas eu le temps de terminer alors, ils finiront à la maison »
- du collège : « donnez-leur des habitudes de travail, rendez les autonomes » - l’autonomie bien différente au collège et à l’école : un enfant autonome à l’école, c’est celui qui se lève sans permission pour aller chercher un dictionnaire ou un documentaire dans la bibliothèque, alors qu’au collège, c’est celui qui fait ses devoirs !!!

La question à se poser, c’est « pourquoi je donne ou je donnerais des devoirs ? ». Quel intérêt pour les apprentissages de mes élèves ? Sont-ils en capacité tous de fournir ce travail supplémentaire ?

Les devoirs écrits sont bel et bien interdits !!
Ce qui suit rappelle les différents textes et circulaires parus au BO depuis 1912. On notera au passage que les études dirigées intégrées dans les horaires de l’école ne sont plus en vigueur aujourd’hui. Cependant méthodologie, développement des compétences de travail en autonomie, ... font bien encore partie de nos enseignements.

Alors que donner à faire à la maison ? Là encore ayons une attitude réflexive et demandons-nous ce qui pourra être fait pas TOUS et ce que cela va apporter à TOUS. En effet, nos élèves ont-ils tous un bureau ou un coin de table de cuisine pour poser leurs cahiers, ont-ils tous un grand frère en 5ème ou des parents qui pourront soit les aider ou mieux encore payer des soutiens scolaires, pourront-ils tous effectuer leurs recherches pour leurs exposés sur internet avec l’ADSL et l’aide de leurs parents ou avec le dictionnaire que le grand frère a eu lors de son passage au collège ?
Et si malgré tout les devoirs ne sont pas faits ? Punir, sanctionner, donner une mauvaise note, les faire faire pendant les récréations ?

1912


Circulaire (novembre 1912) - Académie de la Haute-Marne (l’Inspecteur d’Académie de la Haute-Marne)
Objet : suppression des devoirs écrits dans la famille.
L’inspecteur d’académie
Mes chers collaborateurs,
J’ai appelé déjà votre attention sur les devoirs écrits faits dans la famille. Je vous ai dit que l’utilité en était fort contestable, qu’ils risquaient, après une journée scolaire de six heures, de fatiguer l’enfant, que les conditions matérielles où ils sont la plupart du temps exécutés, pouvaient les rendre nuisibles à la santé de nos élèves ; et je vous ai recommandé de les donner très courts, si vous ne les supprimiez pas tout à fait.
J’estime, expériences faites, que leur suppression absolue s’impose.

1913

[Org. : Revue pédagogique (1913, 1, pp. 185-186), avec l’introduction suivante :
“Nous croyons intéressant de signaler une innovation de M. Blanguernon, inspecteur d’académie de la Haute-Marne, qui, estimant plus fâcheuse qu’utile la pratique des devoirs faits à la maison les a supprimés complètement, dans son département, depuis le 1er janvier dernier. M. Blanguernon a exposé les motifs de sa détermination dans la circulaire suivante, adressée aux inspecteurs primaires de la Haute-Marne”].

1956


Le BO n° 42 du 29 novembre 1956 modifie les horaires des cours élémentaire, moyen et supérieur des Écoles primaires :
Sur 30 heures hebdomadaires, 5 sont consacrés aux devoirs.
Circulaire du 29 décembre
I. SUPPRESSION DES DEVOIRS À LA MAISON OU EN ÉTUDE
Principes
Des études récentes sur les problèmes relatifs à l’efficacité du travail scolaire dans ses rapports avec la santé des enfants ont mis en évidence l’excès du travail écrit généralement exigé des élèves. En effet, le développement normal physiologique et intellectuel d’un enfant de moins de 11 ans s’accommode mal d’une journée de travail trop longue. Six heures de classe bien employées constituent un maximum au-delà duquel un supplément de travail soutenu ne peut qu’apporter une fatigue préjudiciable à la santé physique et à l’équilibre nerveux des enfants. Enfin, le travail écrit, fait hors de la classe, hors de la présence du maître et dans des conditions matérielles et psychologiques souvent mauvaises, ne présente qu’un intérêt éducatif limité.
En conséquence, aucun devoir écrit, soit obligatoire, soit facultatif, ne sera demandé aux élèves hors de la classe. Cette prescription a un caractère impératif et les inspecteurs départementaux de l’enseignement du premier degré sont invités à veiller à son application stricte.
[...]
Les études du soir, rappelons-le, si elles n’ont rien d’obligatoire, correspondent en bien des milieux à une nécessité sociale. Travail extérieur de la mère, conditions médiocres de logement, autant de justifications du maintien et du développement des études. [...] Mais, exonérées de l’exécution des devoirs, les études sont-elles destinées à devenir de simples garderies ? S’y résigner serait, malgré leur rôle social, les condamner à brève échéance. Il faut donc qu’elles conservent leur fonction éducative et que, sans être indispensable à l’instruction des enfants, le temps que ceux-ci y passeront ne soit pas, et même ne semble pas être du temps perdu.
Vue sous cet angle, que sera donc l’étude du soir ? Elle aura pour objet essentiel l’étude des leçons. Le maître surveillant s’assurera que le texte de la leçon est compris. Au besoin des interrogations orales rapides, des interrogations par procédé La Martinière précéderont et appelleront les explications nécessaires.
C’est à ces occupations que sera employée la première partie de l’étude du soir. Le reste en sera consacré soit à des occupations individuelles, soit à des occupations collectives.
En ce qui concerne les premières, nous n’en voyons guère de plus profitable que la lecture d’un livre de la bibliothèque, d’un livre récréatif et attrayant, capable d’intéresser des enfants tout en contribuant à leur éducation. La littérature enfantine, tant française qu’étrangère, offre un choix plus que suffisant d’ouvrages de cette sorte. Ainsi sera encouragé chez les élèves le goût de la lecture, goût qu’ils auront des chances de conserver.

1958

Circulaire du 28 janvier
Objet : Application de l’arrêté du 23 novembre 1956 relatif à la suppression des devoirs à la maison.
(B.O.E.N. n° 6 du 6 février 1958 - Premier Degré, 2e Bureau)
aux Recteurs (pour information) ; aux Inspecteurs d’Académie (pour exécution).
Par arrêté du 23 novembre 1956 (B. O. n° 42 du 29-11-56, p. 3005 ; 100-Pr-& II a, p. 9), il a été procédé à un aménagement des horaires des cours élémentaires et moyens des écoles primaires, de façon à dégager cinq heures par semaine pour la rédaction des devoirs, et par circulaire du 29 décembre 1956 B. O. n° 1 du 3-1-57, p. 63 ; 100-Pr-& II/b 2, p. 119), les mesures d’application de ce texte ont été portées à votre connaissance, notamment en ce qui concerne la suppression des devoirs à la maison ou en étude.
Je vous prie de vouloir bien rappeler à tous les instituteurs de votre département le caractère impératif des prescriptions de ma circulaire du 29 décembre 1956 et prier MM. les Inspecteurs primaires de veiller à son exacte application.
Pour le Ministre et par autorisation :
Le Directeur général de l’Enseignement du Premier degré,
A. Beslais

1964

Circulaire n° 64-496 du 17 décembre
Objet : Interdiction des devoirs à la maison pour les élèves des classes primaires.
(B.O.E.N. n° 1 du 7 janvier 1965 - Premier Degré, 2e Bureau)
Texte adressé aux Recteurs ; aux Inspecteurs d’académie et aux Chefs d’établissements.
Mon attention a été appelée sur le travail des élèves à la maison ou en étude, d’une part dans les cours élémentaires et moyens, d’autre part au cours préparatoire.
L’arrêté du 23 novembre 1956 et la circulaire du 29 décembre 1956 ont précisé qu’aux cours élémentaires et moyens les devoirs doivent être faits dans l’horaire normal de classe et non plus à la maison ou en étude.
Le silence de ces textes en ce qui concerne le cours préparatoire où cette question ne semblait pouvoir se poser y a encouragé la pratique des devoirs à la maison qui venaient précisément d’être supprimés dans les classes supérieures.
Je tiens à préciser que l’interdiction formelle de donner des travaux écrits à exécuter hors de la classe s’applique également aux élèves des cours préparatoires et vise, d’une façon plus générale, l’ensemble des élèves de l’école primaire.
Le Ministre de l’Éducation nationale,
Ch. Fouchet

1971


Circulaire n° 71-38 du 28 janvier
Objet : Interdiction, dans l’enseignement élémentaire, des devoirs écrits à faire à la maison ou en étude.
(B.O.E.N. n° 5 du 4 février 1971
La circulaire du 29 décembre 1956 publiée en application de l’arrêté du 23 novembre 1956 relatif à la suppression des devoirs du soir rédigés à la maison ou en étude, a fait l’objet de rappels successifs et sans ambiguïté.
Je tiens à préciser que l’arrêté du 7 août 1969 aménageant la semaine scolaire, et sa circulaire d’application du 2 septembre 1969 ne modifient pas, sur ce point, l’arrêté et la circulaire de 1956 : il reste interdit, dans l’enseignement élémentaire, de donner des travaux écrits à exécuter à la maison ou en étude. Les raisons sur lesquelles se fondait cette interdiction dans les textes de 1956 gardent aujourd’hui toute leur valeur. Il est bien entendu que les devoirs ne sont pas pour autant supprimés, car il n’est pas de pédagogie sans contrôle ni d’acquisition de connaissances qui n’exige des applications écrites ; mais c’est en classe qu’ils doivent être rédigés et corrigés, non en étude ou à la maison.
À l’exclusion des devoirs écrits, il ne manque pas de tâches et d’activités : leçons à apprendre, lecture, étude de quelques mots nouveaux, petites enquêtes, etc., auxquelles les élèves peuvent, après la classe de l’après-midi, se livrer avec profit.[...]
Pour le Ministre et par délégation :
Le Directeur délégué aux enseignements élémentaire et secondaire,
H. Gauthier

1986

Circulaire n° 86-083 du 25 février
Objet : les études à l’école, au collège, au lycée : un élément important de la pédagogie de la réussite
(B.O.E.N. n°10 du 13 mars 1986 - Éducation nationale : DEGS)
Texte adressé aux recteurs, aux inspecteurs d’académie.
La réussite des élèves dépend en large partie de leur capacité à organiser leur travail personnel et à en maîtriser les méthodes. Aussi convient-il d’apporter la plus grande attention au développement de cette capacité dans le cadre des cours comme dans celui des activités qui les prolongent.
Les études répondent à cet objectif, en contribuant à mettre en œuvre une pédagogie de la réussite, notamment pour les enfants dont l’environnement éducatif ne réunit pas les conditions les plus favorables.
Dès la présente année scolaire, des études devront être mises en place partout où les possibilités existent. II conviendra de les développer de façon substantielle à partir de la rentrée prochaine.
La présente circulaire a pour but d’indiquer les diverses formes que peuvent prendre les études à l’école, au collège et au lycée et de préciser leurs modalités d’organisation.
DES POSSIBILITÉS DIVERSES : ÉTUDES SURVEILLÉES, ÉTUDES DIRIGÉES
Outre les apports méthodologiques dans le cadre des enseignements, les séances d’initiation ou d’entraînement au travail en centre de documentation, conduites par le documentaliste et l’assistance que les enseignants fournissent selon des modalités diverses, l’aide au travail des élèves peut prendre la forme d’études surveillées ou dirigées.
Les études surveillées remplissent d’abord un rôle d’accueil. Elles permettent d’assurer l’encadrement des élèves.
À cette fonction, les études dirigées ajoutent un soutien didactique (remise à niveau disciplinaire), une aide méthodologique (exercices d’entraînement, organisation du travail, acquisition de méthodes, utilisation d’outils documentaires) et une stimulation psychologique (goût du travail autonome).
L’efficacité des études dirigées suppose une étroite liaison avec les activités d’enseignement et une concertation entre les enseignants et ceux qui assument la responsabilité de ces études.
Les solutions retenues doivent être adaptées au niveau de la scolarité et aux problèmes rencontrés. Un même élève peut suivre des études dirigées puis, les méthodes de travail acquises, des études surveillées.

1994


Circulaire n° 94-226 du 6 septembre
Objet : Organisation des études dirigées à l’école élémentaire
(B.O.E.N. n° 33 du 15 septembre 1994 - Éducation nationale : DE C2)
Texte adressé aux recteurs d’académie, au directeur de l’académie de Paris, et aux inspecteurs d’académie, directeurs des services départementaux de l’Éducation nationale.
Dans les écoles élémentaires, des études dirigées, d’une durée quotidienne de trente minutes, sont mises en place, dans chaque classe, pendant le temps scolaire, à la suite des séquences d’enseignement proprement dites et avant le début des activités péri-scolaires éventuelles.
[...]
Il s’agit essentiellement de s’assurer avec précision, dans un temps différé, de l’assimilation des notions et connaissances ayant fait l’objet d’un apprentissage lors de séquences qui se sont déroulées soit dans la journée même, soit dans la semaine, soit même antérieurement. En effet, les acquis ne sont réels que lorsque les élèves sont capables de les réinvestir non seulement dans des situations analogues à celles de l’apprentissage, mais encore dans des situations différentes. C’est le but des devoirs proposés lors des études dirigées. Ils se distinguent des exercices écrits et oraux d’application réalisés à la suite d’une séquence d’enseignement, qui sont destinés à vérifier sur le champ la bonne compréhension de la leçon.
Les études dirigées constituent un temps privilégié d’apprentissage du travail autonome. Les maîtres aident les élèves à intégrer diverses méthodes et à les utiliser à bon escient.
Elles permettent en outre d’apprécier les acquis des élèves, de vérifier leurs capacités d’attention, de mémorisation, d’organisation et de réflexion. Elles tiennent donc une place particulière dans l’observation du travail des élèves. [...]
Dans ces conditions, les élèves n’ont pas de devoirs écrits en dehors du temps scolaire. À la sortie de l’école, le travail donné par les maîtres aux élèves se limite à un travail oral ou des leçons à apprendre. [...]
Marcel Duhamel
Directeur des Écoles

2004

Document d’accompagnement des programmes 2002 - Articulation école-Collège
Dans les classes élémentaires, le travail scolaire à faire à la maison est limité : les devoirs écrits sont proscrits ; par contre, des lectures, des recherches, des éléments à mémoriser peuvent constituer le travail proposé aux élèves. Tout travail à la maison fait l’objet d’une vérification par le maître. Progressivement, les élèves de cycle 3 commencent à gérer leur travail sur la semaine

(Remerciement à une lectrice de Toulouse pour cette contribution)


Commentaires  Forum fermé

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A propos des devoirs
mercredi 16 mars 2011 à 23h35 - par  jrr

Cette revue est très intéressante et montre que le problème (et sa solution) n’est pas nouveau !
Néanmoins la dernière circulaire mentionnée (1994) est abrogée par la circulaire 2009-185 (du 29 décembre 2009). Ne reste alors que ce dernier texte de 2004 accompagnant les programmes officiels... Cela a-t-il valeur de loi ou de simple recommandation ?
Toujours est-il qu’il reste délicat de s’opposer frontalement à un enseignant qui donne des devoirs (surtout s’il est directeur de l’établissement !)
Mais quand un enseignant donne des lignes à un élève de CM2 pour le punir de n’avoir pas fini le coloriage d’une figure géométrique à faire à la maison, je trouve qu’il y a non seulement un abus mais surtout un manque de pédagogie et d’humanité qui frisent le ridicule !... Et personnellement je ne peux l’accepter et demander à mon enfant de courber l’échine.

> A propos des devoirs
jeudi 28 février 2008 à 21h37

ouh là ! Que d’avis différents bien que textes et études semblent clairs à ce sujet ! ( D’ailleurs les premiers découlent souvent et normalement des derniers ! ).
Pour ma part je suis arrivé sur ce site à le recherche des textes justement, en rigolant avec mon fils de 9 ans qui se plaignait des devoirs à faire ! Maintenant qu’il les a, a lui de s’arranger avec son enseignante ;-) (autonomie vous avez dit ?)
Dans tous les cas à ce sujet le service public devient au fil du temps un service client, des parents veulent ou non des devoirs pour diverses raisons propres, pourquoi pas tout simplement des devoirs facultatifs pour vous éviter, chers amis enseignants, de faire des relations publiques avec les parents votre futur métier ! D’autant plus que le grand public n’a que très peu de notions de pédagogie et sciences de l’éducation... Allez-vous dire aux parents de vos élèves comment ils devraient faire leur boulot ?

Voilà, j’ai juste une petite question après ça : que disent les textes et quelle est la politique de l’EN au sujet des punitions ? Parce que mon fils, du coup, s’il ne fait pas ses devoirs risque fortement d’être puni demain matin ! Quoique peut être les lignes à copier l’aideront à parfaire son écriture...

vendredi 29 février 2008 à 12h26 - par  Jean-Claude ROLLAND

Au delà de l’apprentissage de l’autonomie face aux travaux à mener à la maison et la responsabilté de l’élève, je tiens à rappeler que premièrement sont effectivent interdits à l’école élémentaire les devoirs écrits et notés, qu’ensuite qu’un travail régulier, leçons, lectures, entraînements, ... est nécessaire à l’approche de cette année de CM2. En effet, le collège n’est pas soumis aux mêmes règles. Il y va de la responsabilité des éducateurs, parents, enseignants de favoriser cet apprentissage de l’autonomie face aux leçons et travaux à mener après l’école.
Quant à votre expression "Service client", je crois en effet qu’elle devient de plus en plus adaptée : aide aux devoirs, activités péri-scolaires, dispositifs de réussite éducative, officines privées de soutien, cours particulier, stages de remise à niveau privés et maintenant publics (stage de vacances mené par des enseignants), ...
Comme si les apprentissages faits en classe étaient si inopérants qu’il était devenu nécessaire de les conforter par tous les moyens possibles externes à l’école elle-même !!! Je suis persuadé du contraire, les enseignants font leur travail !!!
Quant aux sanctions si les devoirs de votre enfant ne sont pas faits : cela dépend effectivement de ce qui a été demandé. La sanction pour une leçon non apprise sera l’évaluation elle-même, non ? Quant aux exercices, reprises de ce qu a été fait en classe ; il serait intéressant de se poser la question suivante : l’entraînement et les gammes sont-ils inutiles ? Non, bien sûr, il est nécessaire de s’entraîner que ce soit en classe ou hors de la classe, mais attention à la fatigue. L’entraînement en classe devrait suffire, non ?
La punition est-elle le moyen d’obtenir un travail à la mesure des capacités des élèves ?

A propos des punitions - sanctions :

Les textes :

Le maître ou l’équipe pédagogique de cycle doit obtenir de chaque élève un travail à la mesure de ses capacités. En cas de travail insuffisant, après s’être interrogé sur ses causes, le maître ou l’équipe pédagogique de cycle décidera des mesures appropriées.
Tout châtiment corporel est strictement interdit.
Un élève ne peut être privé de la totalité de la récréation à titre de punition.
Les manquements au règlement intérieur de l’école, et, en particulier, toute atteinte à l’intégrité physique ou morale des autres élèves ou des maîtres peuvent donner lieu à des réprimandes qui sont, le cas échéant, portées à la connaissance des familles.
Il est permis d’isoler de ses camarades, momentanément et sous surveillance, un enfant difficile ou dont le comportement peut être dangereux pour lui-même ou pour les autres.

Cordialement

Logo de Caroline
> A propos des devoirs
vendredi 21 septembre 2007 à 21h34 - par  Caroline

Parce qu’il s’agit d’un travail oral, d’une recherche, alors on n’appelle pas ce travail "des devoirs" ? Quel hypocrisie !
On favorise encore le nivellement par le bas en niant l’écrit au nom de l’égalité...D’ailleurs, on peut constater qu’aujourd’hui nos enfants écrivent comme ils parlent lorsqu’au collège ils se trouvent obligés de faire des devoirs écrits.. ?!

Logo de mobydick
samedi 5 décembre 2009 à 14h40 - par  mobydick

Tout à fait d’accord, il faut de la cohérence , et faire en sorte que les devoirs au collège ne soient pas si lourds , épuisants et qu’ils arrêtent de creuser l’écart social...
Parents , mobilisez- vous pour faire changer le système ! Pleurnicher ne sert à rien ,il faut parler, expliquer , agir c’est que l’on répète sans arrêt à nos enfants mais c’est pourtant ce que nombre d’entre nous faisons !
Allez, on monte au créneau !

Logo de Laurette
mercredi 17 octobre 2007 à 13h39 - par  Laurette

Je persiste et signe ! Les devoirs écrits me semblent indispensables au moins au cours moyen ! "L’argument" consistant à dire que cela défavorise les élèves n’est pas recevable dans la mesure où les leçons sont bel et bien autorisées, et elles sont, d’après moi autrement plus difficiles à assimiler par un enfant livré à lui même pour son travail le soir ! Ou alors arrêtons tout, plus de devoirs écrits, plus de leçons !!Je serais curieuse de savoir ce qu’en penseraient les enseignants du secondaire...
Je pense que nous sommes de nombreux "individus"(quel mépris dans ce terme !) à avoir une idée réaliste sur le sujet, fort heureusement !
Au fait, "la plupart" s’orthographie ainsi et non " la plus part"...
Peut-être que le fait de copier les mots les rendent plus faciles à mémoriser !...

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mardi 9 octobre 2007 à 00h37 - par  Christian

Alors que les 3/4 des enseignants estiment que les programmes sont trop chargés, que les expériences de semaines de 4 jours se multiplient et que l’on va purement et simplement supprimer le samedi matin de classe pour l’ensemble des élèves de l’école élémentaire, je suis stupéfait de voir que certains individus prônent encore l’utilité des devoirs écrits à la maison.

Comment assurer une égalité des chances dans l’enseignement lorsque l’on sait qu’une partie des enfants va trouver des conditions de travail et un "encadrement" très favorable à la maison, alors que d’autres enfants subiront des conditions matérielles effroyables et n’auront personnes pour les soutenir dans l’exécution de leurs devoirs ?

Enfin, reste une question de principe ; Que l’on soit d’accord ou pas, les devoirs écrits sont interdits par la loi et malgré les nombreuses circulaires le rappelant, la plus part des enseignants la transgresse ! Quel bel exemple d’éducation lorsque l’on est supposé dispenser aux enfants que l’on encadre un apprentissage à la citoyenneté...

Logo de Laurette
dimanche 7 octobre 2007 à 15h24 - par  Laurette

En effet, quelle hypocrisie !!D’abord, qu’appelle-t-on exactement "devoirs" ?. Si le simple fait fait de devoir sortir son stylo rend la chose interdite,que penser du fait que les "leçons" elles sont autorisées ? Il est, à mon sens, bien plus difficile d’apprendre seul une leçon ou une auto-dictée que de faire un exercice d’application sur la leçon du jour ! De plus, le fait d’écrire les entraîne à la pratique de l’écrit et à mémoriser des mots. Et puis, est-ce un service à rendre aux enfants d’interdire les devoirs en primaire alors que les professeurs de 6ème n’ont aucun état d’âme et quand les élèves de CM2 arivent en 6ème, ça leur pose un vrai problème puisqu’ils passent du quasi néant à une véritable avalanche !!Un peu de cohérence dans notre système scolaire ce ne serait pas du luxe !

Pourquoi ce qui est interdit à l’école ne l’est pas aussi au collège ?? Un peu de cohérence, ce serait pas mal !

Logo de Laurence*
> A propos des devoirs
vendredi 21 septembre 2007 à 10h07 - par  Laurence*

Merci de ce travail de compilation accessible à tous ! Je suis une maman de trois enfants exaspérée par l’ambiance que met chez nous le soir ces satanés devoirs écrits !!! Et je prépare la réunion de rentrée qui a lieu ce soir ;-)...

Logo de sancher
> A propos des devoirs
dimanche 1er juillet 2007 à 14h38 - par  sancher

Un livre qui traite du sujet :
"Rendre les élèves autonomes dans leurs apprentissages. En finir avec les devoirs à la maison".
Références sur

http://devoirsmaison.canalblog.com/

Sancher

Logo de Joanie Proulx
> A propos des devoirs
vendredi 30 mars 2007 à 10h46 - par  Joanie Proulx

Cette loi s’applique a quelle pays ?

samedi 31 mars 2007 à 16h26

Bin oui, c’est bien ici, en France ... Etonnant, non ?

Logo de Jean-Claude ROLLAND
> A propos des devoirs
samedi 21 octobre 2006 à 00h15 - par  Jean-Claude ROLLAND

Un professeur de lycée américain, Phil Lyons, fait figure d’hérétique au sein de l’establishment scolaire : il refuse de donner du travail à la maison à ses élèves. Depuis lors, il a constaté que leurs résultats au bac se sont améliorés, atteignant désormais les 94% de réussite (un des meilleurs taux du pays). Plus largement, P.Lyons affirme qu’à tous les paliers de la scolarité, de la maternelle au lycée, les devoirs à la maison asphyxient la curiosité naturelle des élèves, et volent l’enfance des élèves sans pour autant être utiles à l’apprentissage scolaire. La question fait débat alors qu’une minorité grandissante de professeurs suit l’exemple de Lyons, des livres paraissent sur le sujet. Quant aux études scientifiques sur le bénéfice des devoirs pour la scolarité des élèves, elles sont incapables de trancher, se suivent et se contredisent.

Site web : Lu sur VousNousIls
Logo de Moulinette
> A propos des devoirs
mardi 26 septembre 2006 à 21h11 - par  Moulinette

Pour ma part, je ne sais plus quoi faire...
Ma fille qui vient d’entrer en CE2 à chaque semaine 2 auto-dictée + 1 poésie + 3 leçons (orthographe, grammaire, conjugaison) à apprendre par coeur. Alors en effet, elle n’a pas de devoir écrit, mais nous y passons en moyenne 2 à 3 heures par jour et ce chaque jour de la semaine (dimanche compris)pour que tout soit compris et appris correctement.
Cela bien évidement nous mène à des gros heurts et un découragement pour elle et pour moi.
Nous n’en sommes qu’à la 3 ème semaine d’école et déjà je ne sais plus quoi faire...

vendredi 27 octobre 2006 à 00h19

Je suis enseignante en CE2 et je vous conseille de prendre un RDV avec l’enseignant pour en discuter.

Bon courage

Logo de Christophe Raffalli
> A propos des devoirs
lundi 25 septembre 2006 à 22h45 - par  Christophe Raffalli

Une remarque : le temps passé à faire les devoirs en primaire est en général égal au temps passé en classe pour donner les consignes et faire une correction individualisée indispensable à cette âge ... donc pas de devoir = aucune perte en temps de travail journalier pour les enfants.

Une question : peut on avoir une réaction juridique face à un enseignant qui n’obéit pas au texte (c’est juste une question de pure forme, car je ne souhaite pas en arriver là !)

Logo de fs
> A propos des devoirs
mardi 19 septembre 2006 à 12h13 - par  fs

Bonjour,
Je viens de lire les différents avis que chacun à donner. Pour ma part, parent d’un enfant qui vient de rentrer en CE1, j’ai appris à la rentrée qu’il aurait très peu de devoirs écrits à faire à la maison.
En CP, il avait tous les soirs des devoirs écrits pour se familiariser avec les mots et leurs écritures, ainsi que des poésies, des lectures et des maths. En fin d’année tous les parents ont bien constaté que le fait d’apprendre aux enfants d’avoir des devoirs tous les soirs leur permet de mieux appréhender les cycles suivants et, de leur apprendre de l’autonomie. Cette nouvelle année de CE1 est un peu différente. Les devoirs ramenés sont principalement des lectures, poésies et quelques mots à préparer pour des futures dictées. Les devoirs ne sont pas systématiques tous les soirs. Afin que notre enfant puisse garder un "rythme" dit normal de faire du travail scolaire à la maison tous les soirs(ils ne durent jamais au-delà de 20 min), nous avons décidé lorsque aucun devoirs ai prévu par la maîtresse, de lui faire écrire des mots, des phrases, de lire, faire des maths, et des jeux éducatifs trouvés sur sites internet.
Il est même demandeur de ceci. Je pense qu’il faut tout simplement trouver un bon équilibre et s’adapter à l’âge et à l’enfant que l’on a.
Florence