Communiqué du Comité de défense du Centre de santé Blumenthal
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Eppée publie ici un communiqué (le 5ème) du Comité de défense du Centre de Santé Croix-Rouge Blumenthal d’Epinay-sur-Seine, partenaire essentiel des enseignants et de l’école.
Une délégation du personnel et du comité de défense a été reçu, mercredi 21 décembre par M. Laurent Habert, conseiller du ministre de la Santé et de la Solidarité.
La délégation a été reçue pendant une heure. Tous les arguments , toutes les problématiques du dossier ont été très précisément exposés au conseiller ainsi que nos revendications. A savoir que le ministère intervienne auprès de la direction de la Croix Rouge pour
le maintien du centre avec toutes ses activités (Centre médico-psychologique, PMI, chirurgie dentaire, orthodontie, médecine générale, dermatologie, soins et piqûres)
le maintien de l’ensemble du personnel sur place
Nous avons insisté sur le fait que le Ministre et nous même étions sur un terrain commun : celui de la santé publique pour les habitants de notre ville et au-delà de notre ville et qu’en ce sens nous demandons l’appui du Ministre auprès de la Croix-rouge.
Le conseiller nous a très attentivement écouté et il a selon nous perçu la gravité de la situation ainsi que les conséquences dramatiques d’une fermeture que nous refusons dans l’intérêt de la population. Les médecins libéraux ne font pas le tiers payant, tous n’acceptent pas la CMU ou l’AME, beaucoup de spécialistes pratiquent des dépassements d’honoraire. Les délais pour consulter un spécialiste dans les hopitaux voisins sont de 4 à 6 mois !. Nous avons très fortement insisté sur la disparition de toute structure de soins sur la ville si ce centre devait fermer, en raison de la situation catastrophique de la clinique des Presles.
Le représentant du ministre à réaffirmé qu’il n’avait pas les moyens d’imposer à la Croix Rouge que le centre ne ferme pas.
La délégation lui a fait remarquer que :
le gouvernement nomme des administrateur au conseil d’administration de la Croix Rouge
la croix Rouge a une mission de service public concernant la lutte contre la précarité
M. Laurent Habert s’est engagé à obtenir très rapidement de la DDASS les éléments lui permettant de mesurer l’impact d’une éventuelle fermeture.
Nous lui avons demander d’alerter le Ministre de cette situation et du risque encouru.
Il a promis de nous recontacter début janvier.
Mardi 28 décembre, en réponse à des journalistes venus faire un reportage au centre de santé, Jean François Riffaud, directeur de la Communication de la Croix Rouge, n’a ni infirmé ni confirmé la fermeture au 31 décembre.
Il a déclaré qu’ il faudrait un investissement pouvant aller jusqu’à 500 000 € pour rénover les locaux, que le centre accuse un déficit annuel de 60 000 €, que la Croix Rouge ne peut assurer seule ces dépenses
A la question de la journaliste : « A quelles conditions la Croix Rouge accepterait de maintenir le centre ouvert ? »
Il a répondu « La Croix Rouge seule ne peut pas tenir à elle seule des centres qui perdent trop d’argent, sans partenaires , cela n’est pas possible » (FR2, le 27/12).
Nous laissons à M. Riffaud la responsabilité de ses chiffres et de ses propos.
Le ministère nous promet une réponse début janvier, la Croix Rouge devrait nous recevoir début janvier, mais le personnel du centre sera présent lundi 2 décembre, et la direction de la Croix Rouge lui a donné l’ordre de refuser d’accueillir les patients.
C’est un scandale ! une interdiction de soins donné à du personnel soignant ! Si elle est maintenue, à partir de lundi, les 4 000 patients qui fréquentent le centre, pour la plupart en difficultés financières, ne sauront plus où se faire soigner.
Nous demandons au ministère d’assumer sa responsabilité : il est le garant de la santé publique, il doit intervenir pour assurer aux habitants d’Epinay et des communes avoisinantes le droit à la santé et la continuité de l’accès aux soins.
Nous demandons la levée de l’interdiction de soins !
Le centre doit accueillir les patients lundi 2 janvier, et les jours suivants !
Réunion Publique du Comité : mardi 3 janvier à 18 h
Bourse du Travail, 5 rue Dumas
Pour le Comité : Monique BOBOT déléguée CGT du centre de santé, Michelle DAGNIAUX, Marie Françoise WIKARYJAK, Djilali BENABOURA , représentant CGT au CCE Croix Rouge, Alain PACAUD, CGT, coordinateur santé Croix Rouge, Serge SINGEOT COMBE, secrétaire de l’Union locale CGT d’Epinay , Gerald ASCARGORTA, président FCPE Pasteur, Gilles PARCABE, préretraité, FO, Jo BARREAU, retraité, Jean Claude MONGE CGT , Gaston WIKARYJAK, Jean Pierre BANCE, Jacques GUILLEZ, secrétaire de la section d’Epinay du Parti des Travailleurs, Bruno LE ROUX, député PS, Yannick TRIGANCE, conseiller municipal et premier secrétaire du Parti Socialiste d’Epinay, Pierre GELAS, UL CFDT, conseiller municipal Alternatifs, Martine CREPIN, conseillère municipale PCF, Roger MANSUY, PCF ; Section PCF d’Epinay sur Seine
Nous, habitants d’Epinay et des communes limitrophes, soussignés, décidons de soutenir et faire connaître autour de nous cette initiative dans l’unité et de mettre en œuvre tous les moyens pour que le centre continue à accueillir les patients après le 31 décembre.
La fédération CGT de la santé et de l’action sociale nous communique qu ‘elle appelle à manifester mercredi 11 janvier au siège national de la croix rouge française a 10 h 1 place Henri Dunant, Paris 8 eme et à 11 h rue de Berry où se tiendra le première réunion du CCE sur le plan social pour « non à la fermeture des centres de santé du Blanc Mesnil, de Drancy, d’Epinay (03), de la PMI d’Argenteuil (05), du centre de soins infirmier de Fleurs, de la délégation locale de Lille (59), de la Maison de repos de St Prix (95), de la délégation locale de Valence (26), non à la disparition des structures socio éducatives, non au licenciement des 137 salariés, non au bradage des structures médicales au profit du secteur lucratif, Parallèlement à ces fermetures , la Croix Rouge cède également trois grands établissements de santé au secteur lucratif :
La clinique des Peupliers à Paris 13° ( 263 salariés)
L’ hôpital du Camas à Marseille (173 salariés)
Le lactarium de Marmande (41 salariés)
Plus d’une vingtaine de crèches, de PMI et d’autres structures transférées ou en cours de transfert, la plus part en Ile de France, environ 226 salariés. Au total, la Croix Rouge se débarrasse de 840 salariés.
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