Drapeaux en berne ?

lundi 4 avril 2005

Ce n’est pas l’habitude de ce site de reprendre les communiqués des syndicats, mais trop, c’est trop !!

Extrait du site du premier Ministre :
Le Premier ministre rend hommage à Jean-Paul II :
La disparition de Jean-Paul II, le 2 avril, a suscité une vive émotion dans le monde. Jean-Pierre Raffarin a assisté dimanche à la messe donnée en hommage au pape, en la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Suite à l’annonce du décès de Jean-Paul II samedi soir, le Gouvernement a fait mettre les drapeaux en berne pour 24 heures sur tous les édifices publics.
A Notre-Dame de Paris, dimanche en fin d’après-midi, le Chef du Gouvernement a assisté à une messe solennelle, prononcée pour un homme qui aura marqué son époque.

Et la loi dite de séparation de l’Eglise et de l’Etat a 100 ans ! Et pourquoi pas une minute de silence dans les écoles ?

Communiqué de presse FSU

La FSU tient à faire part des interrogations des personnels de l’Education Nationale en découvrant, ce matin, la décision du gouvernement, à l’occasion de la mort du pape, de mettre les drapeaux en berne sur les édifices publics et en particulier sur les établissement scolaires.
Compte-tenu que le pape est d’abord un représentant d’une Eglise, une telle pratique est contraire aux principes de laïcité. Sans remettre en cause le respect du deuil des catholiques de ce pays, la FSU constate que cela s’ajoute à de nombreux signes ostensibles de présence des plus hautes autorités de l’Etat aux cérémonies religieuses.
Alors qu’il y a un an à peine, était promulguée une loi sur le port des insignes religieux à l’école, dont nous avions noté les risques de stigmatisation, de telles pratiques conduisent à donner le signe que les principes de laïcité peuvent être à géométrie variable.

Communiqué de presse de l’Unsa :

Pas de laïcité sélective
Les chefs d’établissements scolaires reçoivent des Recteurs et des Inspecteurs d’Académies des directives écrites ou téléphonées afin de mettre en berne le drapeau français apposé aux façades des écoles, collèges et lycées publics.
Cette injonction des pouvoirs publics est inhabituelle pour marquer le décès d’un souverain étranger, et constitutionnellement contraire à nos principes lorsqu’il s’agit du représentant d’une Eglise.
Les représentants de l’Etat et des institutions ont le devoir de respecter les principes législatifs et constitutionnels en cohérence avec la laïcité qu’ils ont voulu réaffirmer, il y a à peine plus d’une année, au sujet du port de signes religieux ostensibles par les élèves.
L’UNSA Education apporte son soutien aux établissements qui s’inscrivent dans la réaffirmation des principes fondamentaux du service public laïque d’éducation.