La police dans une école à Pantin

vendredi 29 septembre 2006

Un communiqué de presse de la FSU 93 :

Alertés par les collègues de l’école maternelle Jean Lolive à Pantin, la FSU 93 dénonce l’entrée de la police, sans commission rogatoire, dans l’école pour venir chercher un enfant dont la maman est en centre de rétention au dépôt du Palais de Justice de Paris, 3 quai de l’Horloge. La police prétextant agir dans le cadre d’une inquiétude de la maman.

Cette maman, présente en France depuis le 27 avril 2000, a des avis d’imposition pour toutes les années, est locataire de son logement.

Cette personne répondait aux critères de la circulaire du 13 juin 2006.

Le petit Paul est né en France à Aubervilliers et est scolarisé depuis septembre 2005.

La FSU 93 demande la régularisation de Mme YE épouse CHEN Haijuan. Nous exigeons l’arrêt de l’entrée de la police dans les établissements scolaires au motif de venir chercher des enfants dont les parents sont en cours d’expulsion.

La FSU 93 se déclare totalement solidaire de l’action des collègues qui refusent l’entrée de la police dans ces conditions.

Bobigny, le 29 septembre 2006.

Cette affaire aura-t-elle une répercussion médiatique ? Elle semble, dans tous les cas, déclencher de nombreux appels téléphoniques des rédactions des quotidiens et a conduit un des inspecteurs d’académie adjoints à appeler la FSU en fin d’après midi pour justifier l’intervention de la police dans l’école : la mère, en centre de rétention, aurait manifesté de l’inquiétude pour son enfant . La police, est donc venue voir si une solution était trouvée pour la garde de l’enfant.
Ce qui n’est pas dit dans les médias, c’est que depuis deux jours les collègues qui essaient de retrouver la personne interpellée mardi à Aubervilliers, la piste de commissariat en commissariat et on leur a fait croire à sa libération. Une collège, membre du bureau départemental du SNUipp 93 a pu la voir 20 minutes cet après midi au centre de rétention de Paris et l’aider à rédiger un recours.
Les collègues de l’école ont appliqué la consigne : pas de commission rogatoire, pas de remise de l’enfant.
La vigilance s’impose.
L’extension de la réaction collective la plus large possible est à l’ordre du jour.

J P Bort